Noisy-le-Grand : ces élèves veulent vous donner un petit Koud’pouss

Une quinzaine d’élèves du collège international ont monté une mini-entreprise et créé un objet original pour éviter le gaspillage.

 Noisy-le-Grand, vendredi 29 mars. Les 15 élèves de 4ème et 3ème, section brésilienne du collège international ont inventé un objet qui permet d’éviter le gaspillage.
Noisy-le-Grand, vendredi 29 mars. Les 15 élèves de 4ème et 3ème, section brésilienne du collège international ont inventé un objet qui permet d’éviter le gaspillage. LP/Sébastien Thomas

    Les inventeurs du concours Lépine n'ont qu'à bien se tenir, les élèves du collège international de Noisy-le-Grand pourraient bien leur faire de l'ombre avec le Koud'pouss. Quinze collégiens ont monté une mini-entreprise pour commercialiser cet économiseur qui permet de vider complètement n'importe quel tube. Leur création vient de recevoir le prix du président du jury au salon de la mini-entreprise de Seine-Saint-Denis.

    Lorsqu'elle a entendu parler du projet, Christine Lacroix, professeur de portugais, a été très vite séduite. « Il permettait de responsabiliser les élèves et de leur faire découvrir le monde de l'entreprise », souligne-t-elle. Irina Halard, professeur d'anglais, qui codirige l'initiative, a apprécié de voir ses élèves « sous un angle différent, autonome et en confiance ».

    La DRH du groupe Findus comme coach

    Et les affaires, c'est sérieux. Les jeunes entrepreneurs ont écrit un CV et une lettre de motivation qu'ils ont dû défendre… face à la DRH du groupe Findus. Une fois constituée, la petite troupe a donc créé son Mini Entreprise Pour Satisfaire (MEPS) avec les services afférents : production, finances, suivi client, marketing, communication, publicité… Comme des grands.

    Sur les conseils de la DRH, chacun a trouvé sa place. Puis il a fallu avoir une idée. « On a listé ce qui nous gêne le plus au quotidien et la question du gaspillage revenait souvent », raconte Julia « la directrice » de l'entreprise. Les élèves ont alors eu l'idée de cette petite fente de plastique dans laquelle on glisse le tube et que l'on remonte jusqu'en haut pour extraire tout le produit.

    Une étude de marché, des protoypes

    Étude de marché dans l'établissement, dessins en 3D, réalisation d'une quinzaine de prototypes sur imprimante 3D, les élèves sont passés par toutes les phases du process industriel. Et chacun a joué son rôle. Le service financier a trouvé les ressources sous forme de dons et prêts remboursables. Le marketing s'est occupé de l'étude de marché, du compte Instagram, du logo. La communication a travaillé sur l'argumentaire de vente et les cartes de visite…

    Bref, une expérience intense qui a duré près de six mois. « Voir le fonctionnement d'une entreprise de près et comprendre son évolution, c'est génial », s'emballe Angèle. « Ça nous donne une expérience concrète et ça me permettra de mieux m'orienter pour mes futures études, renchérit Elisa. Le marketing, ça me plaît beaucoup. »

    Leur prix leur donne de l'ambition. Et pas pour s'enrichir. Car si MEPS parvient à vendre une centaine d'objets, à 3,99 €, un quart des bénéfices ira à une association en faveur des enfants des favelas et le reste, après remboursement des investisseurs, pourra financer une sortie… ou un goûter en fonction des résultats.

    Instagram : meps.boutique